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Rencontre avec Bernard Dargols et sa petite fille, Caroline Jolivet
Librairie "Les mots en marge"
Jeudi 16 octobre 2014 de 18h30 à 20h30
11, place de la Liberté
La Garenne-Colombes
Parking (encore) gratuit.
« Bernard Dargols, un GI français débarque à Omaha
Beach » – Caroline Jolivet
Le récit d’un
français ayant participé au débarquement de Normandie avec l’armée américaine
en juin 1944. Plusieurs années d’interviews pour recueillir ses anecdotes et la
correspondance datant de 1944 ont permis à sa petite-fille, Caroline Jolivet de
reconstituer son parcours.
Un livre passionnant et émouvant.
Grégoire Leménager a consacré un bel article à ce livre dans Le Nouvel Observateur :
Grégoire Leménager a consacré un bel article à ce livre dans Le Nouvel Observateur :
Ces dernières
années, Caroline Jolivet ne s’est donc pas contentée de
répondre, avec une patience admirable, à toutes nos questions techniques sur le
fonctionnement de BibliObs.com. Sans en dire un mot, elle s’employait aussi à
interroger son grand-père, Bernard Dargols, pour l’aider à rassembler des
souvenirs peu communs.
Par son
truchement, ce fils d’un marchand de machines à coudre de la rue des
Francs-Bourgeois raconte ainsi comment il s’est trouvé, en 1939, à New York,
coupé de sa famille. Pendant que certains de ses membres étaient déportés par
les nazis, il a réussi à s’engager dans l’armée américaine. Son éducation lui
avait appris à être gentil avec les vieilles dames, on lui a collé un fusil M1
en guise de «best friend».
Il a fini par
débarquer à Omaha Beach. C’était le 8 juin 1944, trois mille hommes venaient
d’y être tués en deux jours, mais lui, à 24 ans, pensait «à quel point il
aurait été stupide de mourir à cent mètres de la France». Plus tard, comme sa
Jeep s’appelait «la Bastille», des Normands, ravis de tomber sur un GI parlant
comme eux, lui ont offert «un calva qui fait soulever ton casque à trente
centimètres au-dessus de la tête tellement il est fort». Ca le changeait des
balles qui sifflaient encore dans le bocage.
Il paraît que
Bernard Dargols n’aime pas qu’on le traite de héros. C’est bien la seule fois
où, dans ce très beau témoignage, il se trompe.