mardi 30 août 2011

L'extrême Droite Populaire (UMP) a encore frappé ...


Au lendemain de l'appel lancé par certains députés UMP pour retirer des manuels de SVT les passages évoquant l'identité sexuelle,

Christine Boutin s'est réjouit que 80 parlementaires de la majorité partagent son idée.

« Le problème, c'est qu'on présente cette théorie comme une vérité scientifique. C'est cela qui me gêne », a ainsi expliqué la présidente du Parti chrétien-démocrate au micro d'Europe 1 ce mercredi, avant d'ajouter que « c'est un postulat, une idéologie du reste qui s'appuie sur des idéologies néo-marxistes existentialistes. Ce serait dans des cours de philosophie, on pourrait le comprendre. Mais ça n'a pas sa place dans le secondaire ».

A quelques jours de la rentrée des classes, des députés UMP ont en effet adressé une lettre au ministre de l'Education nationale, Luc Chatel, pour lui demander de retirer du programme de SVT des 1ère L et ES l'enseignement de l'identité sexuelle. Selon eux, justifier l'orientation d'une personne autant par son sexe biologique que par le contexte socio-culturel, revient à théoriser le genre sexuel. « Les personnes ne sont plus définies comme hommes et femmes mais comme pratiquants de certaines formes de sexualité : homosexuels, hétérosexuels, bisexuels, transsexuels », estiment les parlementaires.
"Mettre des mots sur des sujets rigoureux"

Alors que les nouvelles lignes à paraître dans les livres de SVT de certaines classes de lycée suscitent la colère et l'indignation de quelques politiques, d'autres au contraire, se réjouissent de ce qu'ils considèrent comme une avancée. « Il est nécessaire d'alerter les élèves sur une réalités sociale de la façon la plus scientifique possible. C'est le rôle de l'école de mettre des mots sur des sujets rigoureux, loin des stéréotypes et des clichés qui peuvent envahir les esprits », a en effet estimé Philippe Meirieu, spécialiste de la pédagogie et président du conseil fédéral d'Europe-Ecologie-Les Verts dans un entretien accordé à L'Express. De son côté, Bruno Julliard, le secrétaire national de l'Education au PS, a regretté la polémique qui s'est créée autour d'un sujet de société. Il a ainsi confié à L'Express : « c'est dommage qu'une petite polémique politicienne prenne le dessus. Il faut quant même rappeler que le taux de suicide des jeunes homosexuels est sept fois plus élevé que dans le reste de la population ». Selon lui, « il faut bien comprendre que la mise en place d'un outil de compréhension de l'identité sexuelle, ce n'est pas faire avancer les droits des LGBT (Lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres ) mais contribuer à l'éducation et la formation des futurs citoyens ». Philippe Merieu a, quant à lui, considéré que « la polémique devrait plutôt s'attaquer à la formation des enseignants sur ces questions plutôt qu'au thème lui-même ».


Par Actu France Soir

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