Présidentielles : le sens du timing du candidat Juvin...
Publié par Jeunes médecins (Août 2021)
Homme politique de droite – RPR, UMP puis LR (Les Républicains) – et PUPH en charge des urgences de l’Hôpital européen Georges-Pompidou, le Pr Philippe Juvin vient de se lancer dans la course à la présidence de la République française. Portrait d’un mandarin.
Comment transformer une crise en opportunité politique ? En surfant sur
les défaillances d’un gouvernement qui a toujours un train de retard. Et
dans ce domaine, le Pr Juvin est passé expert en la matière. Manque de
masques, lits insuffisants en service de réanimation, saturation des
urgences, personnel hospitalier épuisé, solitude des résidents en Ehpad…
Philippe Juvin n’a eu de cesse de critiquer les défaillances du
gouvernement dans la gestion de la crise de la Covid. Jusqu’à publier,
au début de cette année, un essai -« Je ne tromperai jamais leur
confiance »- qui dénonçait la « situation d’impréparation catastrophique » et « la faillite de l’Etat ».
L’opportunité de la Covid
En répétant à l’envi qu’il « n’écoutait plus ce que dit le gouvernement sur la crise sanitaire, parce que selon eux, cela va toujours mieux et que nous sommes les meilleurs », le Pr Juvin a écrit un scénario dont il vient de nous livrer l’épilogue en forme de tremplin perso: l’annonce de sa candidature à l’élection présidentielle. Il s’est à son tour officiellement déclaré candidat à la mandature suprême, le 26 juillet dernier, après Xavier Bertrand et Valérie Pécresse. Une troisième candidature que le patron des urgences de l’Hôpital européen Georges-Pompidou justifie par la nécessité de « tout changer après la crise de la Covid ».
Cumul de mandats… et de fonctions
Des mandats successifs qui suffisent à démontrer le sens politique du vice-président de l’établissement public d’aménagement de la Défense Seine Arche (EPADESA). Sarkozyste convaincu, Philippe Juvin a ainsi soutenu l’élection du fils de l’ancien président de la République, Jean Sarkozy, en 2009, à la présidence de l'établissement public d'aménagement du quartier d'affaires de La Défense (EPAD).
Un sens politique très versatile…
Une faculté d’adaptation qui l’incite d’ailleurs aujourd'hui à ne pas critiquer Valérie Pécresse, « à l’origine du bon classement des universités françaises lorsqu’elle était ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche ». Un sens politique incontestable qui le pousse encore à déclarer qu’ « avec Xavier Bertrand à la Santé, nous n’aurions pas eu de pénurie » pendant la crise de la Covid.
… qui semble payer
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