C'est parti pour des mois de nuits agitées pour
les riverains du Transilien. À partir de lundi, la SNCF démarre des travaux de
nuit particulièrement bruyants sur dix kilomètres de voies de la ligne J du
Transilien entre Houilles-Carrières-sur-Seine (Yvelines) et Asnières-sur-Seine.
Du lundi à 20 h 30 jusqu'au samedi à 6 heures, les habitants entendront les
coups de pelle toute la nuit. Prévu jusqu'au 7 mars 2020, le chantier va
notamment concerner les communes de Colombes, Bois-Colombes et La
Garenne-Colombes.
Furieux « d'avoir été mis devant le fait accompli
», le maire (LR) de La Garenne-Colombes Philippe Juvin a déposé ce jeudi un
référé contre la SNCF devant le tribunal administratif de Cergy-Pontoise
(Val-d'Oise) pour annuler l'opération. « L'entreprise nous a informés du
chantier le 9 octobre dernier, nous n'avons rien vu venir », explique l'élu.
Une semaine plus tard, la SNCF invite les maires de Colombes, Bois-Colombes et
La Garenne-Colombes à une réunion d'information.
« Aucune
solution alternative »
« C'est là que nous avons découvert que des
trains usines seraient utilisés pour renouveler les voies », précise-t-il. Très
bruyants, il s'agit de deux trains, l'un (Tevo) pour remplacer le ballast
ancien et les traverses usagées par des matériaux et équipements neufs, l'autre
(Revo) pour changer les rails usés.
En dépit des protestations des maires, «
l'entreprise ne nous a proposé aucune solution alternative », assure Philippe
Juvin. Lorsque quelques jours plus tard, il découvre dans sa boîte aux lettres
l'annonce des travaux, le maire voit rouge et porte l'affaire devant la
justice.
Philippe Juvin a entamé un bras de
fer avec la SNCF. LP /
Anne-Sophie Damecour
De leurs côtés, Colombes et Bois-Colombes ont
déjà subi ce genre de désagréments cet été. La SNCF réalisait des travaux sur
les voies de la ligne J entre Bois-Colombes et Ermont-Eaubonne. Même si
Bois-Colombes n'a pas déposé de référé contre la SNCF, la municipalité se dit
solidaire avec Philippe Juvin et s'associe à sa démarche. « Deux mois après les
nuisances de cet été, c'est un peu dur », indique-t-on en mairie. Du côté de
Colombes, c'est le même discours : pas de procédure mais un soutien total au
voisin en colère.
« C'était
infernal »
« Oh non, c'est pas vrai, ça va pas recommencer !
», s'exclame Maria. Visiblement pas au courant de la nouvelle, la retraitée
habite rue du 8 mai 1945 à Colombes, à quelques dizaines de mètres de la voie
ferrée. « Cet été, c'était infernal, on était constamment réveillé la nuit »,
raconte-t-elle. Ce qui était surtout gênant, selon les habitants, c'était
l'annonce sonore des trains circulant sur la voie contiguë à celle en chantier,
indispensable pour la sécurité des agents.
Dans la rue adjacente, Pascal se rappelle que les
murs de son logement ont tremblé à plusieurs reprises. « Je me réveillais
toutes les nuits pensant la maison allait s'effondrer », témoigne-t-il.
Un peu plus loin rue Saint-Vincent, Sylvia tente
de relativiser. « Oui c'est pénible mais il vaut mieux que les travaux aient
lieu la nuit plutôt que la journée et que le trafic soit impacté »,
estime-t-elle.
Une opération à
20 millions d'euros prévue depuis trois ans
De son côté, la SNCF se veut rassurante et promet
de limiter les nuisances sonores au maximum. « Les agents communiqueront
majoritairement par radio afin d'éviter les voix fortes et les ordres à
distance », explique Stéphane Chapiron, directeur modernisation et
développement chez SNCF Réseau Ile-de-France.
Prévue depuis trois ans, cette opération de plus
de 20 millions d'euros s'inscrit dans un vaste programme de modernisation
francilien qui vise à remettre le réseau en état. « La sécurité du réseau et la
régularité des trains seront améliorées », poursuit-il.
Selon lui, les élus n'ont pas été mis devant le
fait accompli, bien au contraire : « ça fait plus d'un an que nous les avons
informés ». Reporter le chantier n'est pas non envisageable, « dans ce cas, la
vitesse des trains devrait être réduite ». Surtout, promet-il, « le chantier
étant mobile, les riverains ne vont subir les nuisances que pendant quelques
jours ».
Source Le
Parisien du 14 novembre 2019
Ndlr
: L'extraordinaire, le merveilleux, le splendide Philippe Juvin doit s'emmerder
depuis qu'il n'est plus grand chose sur l'échiquier politique. Alors il fait
des procès ... aux riverains de la place de la Liberté qui avaient émis des
recours contre son parking mal placé, contre la Franco-Suisse qui avait eu
l'outrecuidance de prévoir un immeuble dans la rue de MOOOnsieur et maintenant
contre la SNCF qui souhaite rénover une voie importante de la banlieue Ouest.
Qu'importe la sécurité, Moooosieur Juvin veut faire parler de lui, comme d'hab
... Il buzze, nous buzzons aussi.