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dimanche 8 juillet 2012

ACTA : encore un "minablissime" fait d'armes du Pr. Philippe Juvin (UMP-PPE)

Un sévère camouflet vient (encore) d'être infligé pour ses "mauvais choix" à Philippe Juvin, maire de La Garenne-Colombes, et par ailleurs député européen conservateur et chef "à plein temps" du service des urgences de l'hôpital européen Georges Pompidou, 

A peine 5% des représentants européens ont suivi ses recommandations. Un score qui dans toute démocratie est synonyme "de grande baffe" ou de "veste mémorable".

On savait déjà, à La Garenne-Colombes* que Philippe Juvin était un fervent défenseur du traité anti contrefaçon ACTA. Il fut donc sans surprise un des 39 députés européens qui ont voté pour ce traité sur les 736 que compte le parlement européen. Avec lui toute la bande UMP de Nicolas Sarkozy, Brice HORTEFEUX, Nora BERRA, Rachida DATI, Marielle GALLO, Alain LAMASSOURE, Constance LE GRIP, Elisabeth MORIN-CHARTIER, Jean-Paul GAUZES, Françoise GROSSETETE, bref, tous les camarades de jeux de Philippe Juvin à l'UMP.

Lors d'un vote historique au Parlement européen, les eurodéputés ont très clairement rejeté l'accord commercial anti-contrefaçon et infligé un sévère camouflet à la politique de la Commission européenne, qui s'était fortement impliquée en faveur du projet. "ACTA est la plus grande défaite législative jamais subie par la Commission au Parlement", a même lâché David Martin, rapporteur du texte.

Le Parlement européen a mis son veto définitif à la ratification par l'Union Européenne du traité international anti-contrefaçon Acta, un vote salué comme une grande victoire par les défenseurs des libertés individuelles qui s'étaient massivement mobilisés dans tous les pays de l'Union contre ce texte.

L'accord - signé par 22 des 27 gouvernements de l'Union européenne, ainsi que par dix autres pays dont les Etats-Unis, le Japon et le Canada - a été rejeté par un vote sans appel : 478 députés européens ont mis leur veto, contre 39 seulement qui ont voté POUR, dont l'eurodéputé et maire très UMP de La Garenne-Colombes et 165 qui se sont abstenus.

Ce résultat, qui n'est pas une surprise, constitue un désaveu pour la Commission européenne. Elle avait exhorté cette semaine encore les élus à sauver l'accord, au nom de la défense des intérêts économiques des entreprises.

"La mort d'Acta est une bonne nouvelle pour la démocratie", c'est aussi la preuve que les libertés publiques peuvent encore gagner face aux intérêts des grands groupes privés.

Depuis trois ans, des centaines de milliers de personnes avaient manifesté contre l'accord, et une pétition contre Acta avait recueilli 2,8 millions de signatures.

Les détracteurs du texte avaient pointé son caractère "trop vague" qui selon eux pouvait laisser craindre une criminalisation excessive des échanges, notamment sur internet. Ils craignaient également que le texte, sous couvert de lutter contre les médicaments contrefaits, restreigne l'accès aux médicaments génériques.

En outre l'un des points les plus controversés était, selon les opposants, la possibilité offerte aux fournisseurs d'accès à l'internet de donner aux ayants droit des œuvres culturelles les adresses IP des internautes soupçonnés de téléchargement illégal.


* Ndlr : trouver le moyen d'obtenir l'adresse IP (donc l'identité) d'un internaute, est chez Philippe Juvin, on le sait bien à La Garenne-Colombes, une constante, un leitmotiv, une fixation et pour cela il est prêt à tout.

Ce qui a échoué (déjà) par le biais de la justice française, Philippe Juvin a semble-t-il tenté de l'obtenir par le Parlement européen. Pas de chance ! Ni la justice, ni les députés européens ne sont dupes. Derrière la défense quasi maladive des droits d'auteurs et autres propriétés intellectuelles de certains se cache souvent l'envie de protéger des intérêts privés, voire leur image quand celle-ci est égratignée par la toile (en général bien souvent de leur propre faute). Nicolas Sarkozy est le meilleur exemple. Il n'aime pas la toile, on le sait et on le comprend. La toile lui a bien rendu.


La solitude en politique, c'est ça !
Mais revenons à notre Philippe Juvin municipal et député européen en guerre contre Google et la contrefaçon sur internet pour vous raconter comment il n'y a pas si longtemps il avait abusé d'une lutte supposée contre une contrefaçon pour faire taire un blog qui ne lui plaisait pas et surtout obtenir l'identité du blogueur. Édifiant comme exemple qui donne cent fois raison aux détracteurs du traité ACTA.

Extrait de l'assignation de l'attaquant Juvin :

"Que la simple consultation des pages de ce site permet de constater que loin d'être brève, la reproduction du "POT ROUGE"  de Jean-Pierre Raynaud est systématique, répétitive, et permanente au point même de devenir  le signe de référence de ce blog et que cette reproduction constitue une contrefaçon de l'œuvre de Raynaud ..."

Tu parles, en vérité, le fameux pot rouge utilisé sur le blog attaqué n'était qu'une photo d'un pot acheté chez Castorama 3.99€ …
Philippe Juvin avait été débouté et condamné à payer une amende à l'hébergeur.

Tout savoir de cette histoire fumeuse …
  • Le procès perdu par Philippe Juvin, c'est ici
  • Le pot rouge était aussi au Parlement européen ... c'est ici
Le pot rouge se régale de ce vote

Autre exemple, le même Philippe Juvin, à l'époque où ce maire très à droite avait tout tenté pour baptiser un collège de la ville du nom d'un écrivaillon d'extrême droite, avait fait pression (lui ou un de ses obligés) sur une employée d'une organisation de lutte contre les racismes pour tenter de savoir qui avait bien pu faire un signalement de cette affaire à cette organisme, allant jusqu'à demander à cette personne un écrit pour attester que "quelqu'un" avait abusivement utilisé une adresse e.mail, pensant ainsi pouvoir poursuivre l'internaute anonyme auteur d'un commentaire qui ne lui avait pas plu qui pouvait selon lui être le coupable et le réduire au silence. La lutte contre les fascismes étant le quotidien de cet organisme, évidement les protagonistes furent prévenus aussitôt de la manœuvre et la manœuvre a fait Pschitt …

Mais pourquoi tant de haine contre les internautes de la part de ce provincial que rien ne prédisposait à devenir un geek amateur ? La réponse se trouve certainement sur Google. Il suffit de faire une recherche d'image sur Philippe Juvin (ici) … l'original a laissé la place à une contrefaçon coiffée d'un superbe pot rouge à 3, 99 euros. De là à saisir le parlement européen, il y a un pas qu'il n'aurait pas du franchir. Les internautes européens le lui ont dit.

mercredi 28 mars 2012

Le professeur Philippe Juvin a-t-il cumulé une fonction de trop ? Nombreux sont ceux qui posent ouvertement la question ...



Santé : enquête sur les mandarins cumulards

Source :  LE MONDE  28.03.2012

Le professeur Philippe Juvin a-t-il cumulé une fonction de trop ? Depuis sa nomination à la tête des urgences de l'hôpital Georges-Pompidou, à Paris, la polémique n'en finit plus autour de celui qui est déjà député européen, maire de La Garenne-Colombes (Hauts-de-Seine) et qui ne compte pas ses efforts dans la campagne présidentielle pour représenter l'UMP.

Le Syndicat des praticiens des hôpitaux publics devait déposer, mercredi 28 mars, une demande de suspension en référé de cette nomination. "La lourdeur d'un service aussi important (...) et la nécessité de garantir la continuité du service public, dans une situation difficile, sont totalement irréconciliables avec l'ensemble des missions et fonctions du professeur Juvin", dénonce le syndicat.

Privilège pour les uns, scandale pour d'autres, cette affaire a mis au grand jour une curieuse pratique : le cumul du mandat de parlementaire et du titre de professeur d'université-praticien hospitalier (PU-PH). Outre ce parlementaire, quatre députés - Bernard Debré (UMP, Paris), Jean-Louis Touraine (PS, Rhône), Jacques Domergue (UMP, Hérault) et Olivier Jardé (Nouveau Centre, Somme) - cumulent ces deux fonctions, et les rémunérations qui vont avec. Un autre député-médecin, Arnaud Robinet (UMP, Marne), est lui maître de conférences.

CHACUN SA MÉTHODE

Ces stakhanovistes jurent s'en sortir avec leur emploi du temps. Chacun a sa méthode : peu de sommeil, des journées à rallonge, un bon adjoint, moins de passages dans le service, un temps partiel à l'hôpital. Tous, surtout, assurent que cette pratique est légale. Pourtant, aucun n'a jamais saisi le Conseil constitutionnel pour s'en assurer. Car si le code électoral prévoit une exception pour les professeurs d'université à l'interdiction de cumuler un mandat parlementaire et un poste de la fonction publique, le cas des PU-PH n'est pas explicitement abordé. "Jamais nous n'avons été saisis de la question", assure-t-on au Conseil constitutionnel. L'exception au non-cumul pour les professeurs d'université est historiquement motivée par le fait qu'ils ne sont pas soumis au pouvoir exécutif comme les autres fonctionnaires. Jusque-là, le Conseil constitutionnel a pourtant eu une vision plutôt restrictive de l'exception réservée aux professeurs d'université.

En 2008, il a ainsi interdit à plusieurs parlementaires de donner des cours comme professeurs associés dans des universités. Le cas d'Arnaud Robinet, qui n'est pas professeur d'université mais maître de conférences, paraît encore plus étonnant. "Lors de mon élection, j'ai demandé au rectorat et au ministère. On m'a assuré qu'il n'y avait aucun problème pour cumuler", affirme ce toxicologue.

Tout le monde ne voit pas les choses ainsi. "Je suis simplement praticien hospitalier. Le lendemain de mon élection, mon directeur m'a convoqué pour m'annoncer ma mise en détachement. Je ne vois pas trop comment on peut cumuler les deux fonctions", témoigne Jean-Luc Préel, député Nouveau Centre de Vendée. "Une fonction médicale à haute responsabilité et un mandat à haute responsabilité, qui oblige à être absent plusieurs jours par semaine, ne sont pas compatibles", juge Michèle Delaunay, députée PS de Gironde. Responsable d'une unité de cancérologie au CHU de Bordeaux, elle a quitté son poste après son élection.

Parmi les intéressés, certains sont un peu gênés. "J'admets qu'il s'agit d'un privilège", confie M. Domergue. "Je ne suis pas un défenseur farouche du cumul", dit M. Touraine. D'autres n'ont pas ces états d'âme : "Il suffit de regarder la productivité de mon service", défend M. Debré. "J'ai une mission, réduire le temps d'attente aux urgences, je demande à être jugé sur des indicateurs", assène M. Juvin, qui estime qu'il a fait ses preuves comme chef des urgences de l'hôpital Beaujon, à Clichy, alors qu'il était déjà député européen.

DOUBLES SALAIRES

Il faut dire que les PU-PH profitent aussi d'un statut qui n'impose aucun décompte des heures de présence à l'hôpital ou à l'université. A chacun de gérer. Tous ont d'ailleurs une bonne raison de cumuler les fonctions. "Il est très difficile pour un chirurgien de reprendre une activité après cinq ou dix ans sans opérer", avance Jacques Domergue, chirurgien au CHU de Montpellier et directeur du centre anticancer du département. "On reproche beaucoup aux élus de ne pas connaître assez les difficultés de la vie de tous les jours. Là, je reste en contact", avance M. Touraine, adjoint au maire de Lyon et chef de service à l'hôpital Edouard-Herriot.

Pour M. Robinet, "il fallait bien quelqu'un pour continuer de donner des cours"."Mon activité me permet de garder ma liberté de parole, un député doit avoir un métier, sinon il est prêt à n'importe quoi pour rester élu", défend même M. Debré, élu député pour la première fois en 1986 et qui n'a jamais cessé d'exercer à l'AP-HP.

Ce flou leur permet de percevoir de grasses rémunérations, composées de leur indemnité de parlementaire, de leur salaire de PU et de leurs émoluments de PH. Certains, cependant, se sont mis en temps partiel et ne perçoivent qu'une partie de leur rémunération hospitalière, mais continuent de recevoir la totalité de leur salaire de professeur d'université. Deux d'entre eux ont choisi de conserver la totalité de leurs revenus, MM. Debré et Juvin. Ce dernier explique cependant qu'il lui arrive de poser un jour de congés quand il est très pris par son mandat, voire de demander une courte disponibilité. Et précise qu'il n'a pas d'activité privée à l'hôpital, pas plus qu'il ne touche de rémunération complémentaire de laboratoires pharmaceutiques ou pour des expertises. Ce qui peut rapporter beaucoup à certains.

Les rémunérations de ces madarins-parlementaires vont de 10 000 à 16 000 euros. Des doubles salaires qui flirtent avec ceux des ministres. Leur situation, si elle peut apparaître choquante, n'a pourtant rien de nouveau. "Bien sûr, la question du cumul d'activités se pose, mais Philippe Juvin n'est pas le premier, et ne sera vraisemblablement pas le dernier" *, fait remarquer Loïc Capron, président de la commission médicale d'établissement de l'AP-HP.

Autre article sur le même sujet : L'Express

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* Ndlr : raisonnement à la con sur le principe duquel rien ne devrait donc changer, surtout pas le pire ! Les finances de l'AP-HP, avec de tels raisonnements, c'est certains, iront mieux ! Pauvre France ... Contribuable, réveille-toi, bon sang !

mardi 27 mars 2012

Totalement investi à Paris dans ses nouvelles fonctions .... comme tout le monde peut le voir ...


«Je vais totalement m'investir
dans mes nouvelles fonctions.» 
(comprendre : en tant que chef du service des urgences de l'hôpital Européen Georges Pompidou- Paris qui accueille 50.000 patients par an) 

Philippe Juvin. Marianne2, 29 février 2012 (ici)

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Conclusions de l'audition publique relative à la proposition de Directive sur les contrats de concessions, pour laquelle M. Juvin a été désigné Rapporteur (Bruxelles, mercredi 21 mars 2012)


Ndlr : les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent ... Maintenant que ceci est dit, si vous avez besoin de vous rendre aux urgences prévoir : une couverture (les hôpitaux ne sont plus très chauffés), des draps (il n'y en a pas assez à l'AP-HP), un très gros livre si vous êtes encore en état (pour passer les douze prochaines heures dans un couloir), une bouteille de boisson sérieuse pour oublier pour qui vous avez voté en 2007 et dans les cas les plus désespérés, un prêtre (ou équivalent). Le chef du service, actuellement à Bruxelles vous salue bien bas sans oublier de vous recommander de voter Nicolas Sarkozy (1 suppo de France Forte 500 mg matin, midi et soir).