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mardi 13 mars 2012

Voilà que Philippe Juvin traite maintenant François Hollande de nom d'oiseau !

Certes, les communiqués de presse quotidiens de Philippe Juvin, c'est un peu comme de la roupie de sansonnet, quantité négligeable.
N'empêche que s'en prendre tous les jours et comme un petit roquet à François Hollande, ce n'est peut-être pas très futé quant on sait que le Pr. Juvin doit d'abord régler le problème d'une grève illimitée dans son service (urgences surchargées de l'hôpital Pompidou).
Railler l'homme, c'est aussi railler ses électeurs, dont ceux en blouse blanche que l'eurodéputé dirige.

Voici l'objet du délire :
Lire le communiqué de presse (ici)



On comprend mieux pourquoi la revue de presse a disparu du journal municipal, tant c'est catastrophique pour le maire.

Marianne (magazine) du 10 au 16 mars 2012

lundi 12 mars 2012

Nicolas Sarkozy a recasé en catastrophe une demie-douzaine de hauts fonctionnaires (et copains).



Marianne du 10 au 16 mars 2012
par Laurent Neuman

 .../... Le cas, sans doute le plus discutable, du Pr. Philippe Juvin, nommé chef du service des urgences de l'hôpital européen Georges Pompidou. Cet éminent médecin avait du temps libre à revendre : il n'est "que"député européen UMP, maire UMP de La Garenne-Colombes (Hauts-de-Seine), secrétaire national de l'UMP chargé des fédérations professionnelles et vice-président de l'Epadesa, l'établissement public de la Défense Seine Arche chargée d'aménager le site pour le compte de l’État et des communes de Courbevoie, Nanterre, Puteaux et La Garenne-Colombes.
On comprend mieux, soudainement, pourquoi l'UMP est violemment opposée aux 35 heures...

Le "cumulard du Président", alias Philippe Juvin s'affiche maintenant en ville.

En reprenant ma voiture ce matin quelle ne fut pas ma surprise de trouver sur le pare-brise photocopie de deux des trois petits papiers publiés récemment par le Canard enchainé (articles déjà publiés sur ce blog, évidement) à propos du scandale de la nomination du député Juvin à la tête d'un des plus grands services des urgences de France.

Manifestement nous ne sommes pas les seuls à trouver les frasques médiatico-politico-hospitalières du maire pour le moins dérangeantes pour l'image de notre "bonne ville".

En effet, depuis maintenant près de quatre ans, la ville de La Garenne est trop souvent citée dans les média simplement comme la ville du gars qui fait scandale ou des conneries ...




dimanche 11 mars 2012

Les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent ...


 «Je vais totalement m'investir
dans mes nouvelles fonctions.» 

(comprendre : chef du service des urgences de Pompidou)
Philippe Juvin. Marianne2, 29 février 2012 (ici)

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«Je n'abandonnerai pas le service que je dirige»
(les urgences de l'hôpital Beaujon)

Philippe Juvin depuis Bruxelles, Le Parisien 18 juin 2009 (ici)

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«La rupture passe par de nouvelles têtes  et surtout des députés européens qui se consacrent entièrement à leur mandat.»
Philippe Juvin, candidat aux élections européennes 
Le Figaro 24 octobre 2008 (ici)





vendredi 9 mars 2012

Philippe Juvin : incompatibilité entre les fonctions hospitalières des PU-PH et l’exercice d’un mandat parlementaire

Cumul à l’hôpital
Par Bernard Granger, secrétaire du Mouvement de Défense de l'Hôpital Public (MDHP)

Secrétaire national de l'UMP, député européen et maire de La-Garenne-Colombes, le Philippe Juvin a été nommé, fin février, à la tête des urgences de l'hôpital européen Georges Pompidou, à Paris, provoquant un tollé. Bernard Granger analyse dans son blog ce cas exemplaire de cumul des fonctions.


En 2005, l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) a remis un rapport dénonçant les graves négligences qui s’étaient produites dans un service d’anatomie pathologique de l’Assistance publique. Seule une partie de ce rapport a été rendue publique, car il mettait en cause plusieurs personnes dont le chef de ce service, professeur des universités et praticien des hôpitaux (PU-PH). Cet hospitalo-universitaire a reçu une sanction disciplinaire. Il lui était notamment reproché d’être peu présent dans son service. Le rapport établissait qu’il venait deux fois par semaine pour diriger son service, trois heures en général, entre 10h00 à 13h00. Il avait de nombreuses autres responsabilités. Il était en particulier député au Parlement européen. L’administration avait été également condamnée car sa responsabilité dans cette affaire était engagée. En marge de ce rapport, les inspecteurs de l’Igas avaient remis une note au ministre de la Santé qui avait commandé ce rapport, Xavier Bertrand, pour souligner l’incompatibilité existant selon eux entre les fonctions hospitalières des PU-PH et l’exercice d’un mandat parlementaire. Cette note complémentaire n’a pas non plus été rendue publique. Seuls des articles de presse s’en sont fait l’écho (voir par exemple article de Libération).


Plusieurs parlementaires étaient alors concernés et certains le sont toujours. Deux d’entre eux interrogés par la presse avaient d’ailleurs déclaré, pour l’un qu’il avait renoncé à ses fonctions de chef de service, pour l’autre qu’il avait diminué ses émoluments hospitaliers. Ces PU-PH sont de fait dans une situation de cumul puisqu’à leurs indemnités parlementaires s’ajoutent leur salaire de l’université et leurs émoluments hospitaliers, ce qui entraîne d’ailleurs une certaine jalousie de la part des autres députés et sénateurs.

Cette affaire, enterrée par Xavier Bertrand, ressurgit aujourd’hui. Un député européen, par ailleurs PU-PH, vient d’être nommé chef de service des urgences d’un grand hôpital parisien. Cette nomination a été mal ressentie par tous ceux qui exercent leurs fonctions hospitalières avec dévouement et dans le respect de leur statut. Les journées n’ont que 24 heures. Le mandat de député européen exige un travail à temps plein, comme l’a déclaré Diana Wallis, vice-présidente du Parlement européen. 

Le statut des PU-PH indique aussi que l’intégralité des activités professionnelles doit être consacrée à l’exercice des fonctions universitaires et hospitalières. 

Nous sommes donc devant un cas flagrant de cumul, ce qui ne semble pas émouvoir l’intéressé, qui se prétend capable d’assumer toutes ses tâches, mais que l’on ne voit pas beaucoup à l’hôpital. Il faut ajouter que cet homme est aussi maire d’une ville de près de 30 000 habitants et qu’il siège dans divers organismes, dont le fameux Établissement public pour l’aménagement de la région de la Défense (EPAD).

Un parlementaire, qu’il soit élu au Parlement français ou européen, n’a pas le droit d’occuper un poste dans la fonction publique, tout simplement parce qu’il doit être indépendant et ne doit être soumis à aucune hiérarchie administrative, laquelle relève du pouvoir exécutif. La loi prévoit deux exceptions (article 142 du Code électoral). La première concerne les ministres des cultes en Alsace-Moselle, qui sont payés par l’État, et les universitaires. Ces derniers jouissent de la liberté académique que leur garantit la constitution et ne sont pas soumis au pouvoir exécutif : ils sont nommés par leurs pairs et les universités sont dirigées par des personnes élues au sein des instances universitaires.

Le cas des PU-PH est différent puisqu’ils ont une double appartenance, universitaire et hospitalière. Dans leurs fonctions hospitalières, ils bénéficient de l’indépendance professionnelle comme tout médecin hospitalier, mais, pour le reste, ils sont soumis à l’autorité du directeur de l’hôpital. Le chef de service dont il est aujourd’hui question vient d’ailleurs d’être nommé dans ses fonctions par le directeur de l’hôpital. Les PU-PH sont donc soumis à l’autorité de quelqu’un qui dépend directement du pouvoir exécutif puisque le directeur de l’hôpital est soumis hiérarchiquement au directeur de l’Agence régionale de santé, lequel est nommé en Conseil des ministres et dépend directement du ministère de la Santé.

Dans cette affaire, le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif se mêlent de façon anormale, grâce à de petits arrangements entre amis. Le pouvoir judiciaire devra trancher ces liens et dissiper ce trouble.

Bernard Granger (lire ici)

vendredi 2 mars 2012

Philippe Juvin : Le cumulard du Président (par le Canard enchaîné)


Affaire classée : l’inspection générale des affaires sociales ne sera pas chargée d’enquêter sur le présumé «emploi fictif» dont vient de bénéficier Philippe Juvin. Bombardé chef de service des urgences à l’hôpital parisien Georges-Pompidou, ce professeur est soupçonné par quelques collègues malveillants et syndicalistes aigris d’être incapable d’assumer cette nouvelle charge. 
Ils l’ont écrit, lundi 27 février, dans une lettre à la direction de l'Assistance publique (AP-HP)… Mais leur demande d’une petite inspection a été refusée tout net par Xavier Bertrand, encore ministre de la Santé, qui a précisé au « Canard» que «cette nomination n’avait rien de politique ».

On se tient les côtes.

Lire l'article ici
A propos de santé, Philippe Juvin en a une à toute épreuve et il soigne d’abord sa carrière politique. Secrétaire national pour la santé de l’UMP, il est également député au Parlement européen. Ce qui lui prend, en principe, un peu de temps.
En plus des sessions plénières, il participe aux travaux de plusieurs commissions de ce Parlement, celle du Marché intérieur et de la protection du consommateur et celle de l’Environnement. Juvin est aussi vice-président de la Délégation pour les relations avec l’Afghanistan et de celle pour l’Iran. Prié d’assister aux réunions de son groupe parlementaire et compte tenu d’un calendrier chargé, il est censé siéger à Bruxelles ou à Strasbourg environ cent trente jours par an.
Ce n’est pas tout. Cumulard enthousiaste et travailleur acharné, il est par ailleurs maire de La Garenne-Colombes, riante bourgade de 30 000 habitants.
«Déjà, lorsqu’il exerçait à l’hôpital Beaujon, son absentéisme avait été déploré», glissent au passage les auteurs du mot doux envoyé à Mireille Faugère, directrice de l’Assistance publique, qui a piloté ce parachutage exigé par le Château. «Il est matériellement impossible à Philippe Juvin d’exercer à plein temps son emploi hospitalo-universitaire, pour lequel il est pourtant rémunéré à taux plein», insistent les mauvais coucheurs de l’hôpital public. Comme si elle anticipait sur ses futures absences, l’AP-HP, qui débauche à tour de bras, renforce les urgences de l’hôpital Pompidou, avec l’arrivée programmée de deux nouveaux toubibs.

Après le « faire le job» de Sarko, voici le « faire le job à ma place ».

Brigitte Rossigneux - Le Canard Enchaîné 29 février 2012

mercredi 29 février 2012

"Affaire Juvin" : Lettre ouverte à madame Mireille Faugère, directrice générale de l'AP-HP


Lettre ouverte à madame Mireille Faugère, directrice générale de l’Assistance publique – hôpitaux de Paris

.../... Sachez que le maintien de monsieur Juvin dans ses fonctions hospitalières serait ressenti comme une insulte pour tous ceux qui servent avec conscience et dévouement l’AP-HP, dans le respect de leur statut et de leur temps de travail.../...

Sur atoute.org

Madame la directrice générale,

Il ne vous a pas échappé que la nomination de Philippe Juvin à la tête du service d’accueil des urgences de l’hôpital européen Georges Pompidou créait ce qu’il faut bien appeler un scandale dans l’institution que vous dirigez.

Nous vous demandons que cesse cette situation dès que possible pour les raisons que nous allons développer dans cette lettre ouverte.

Monsieur Philippe Juvin exerce des mandats électifs sans aucun rapport avec ses activités professionnelles de professeur des universités-praticien des hôpitaux. Il est notamment député au Parlement européen depuis 2009 et maire de la Garenne-Colombes depuis 2001. Il est aussi secrétaire national d’un parti politique important.

Le Parlement européen siège à Strasbourg et à Bruxelles. Si l’on ajoute les sessions plénières, les réunions des commissions et celles des groupes parlementaires, on arrive à plus de 130 jours de travail par an (voir calendrier 2012 ci-joint). Au Parlement européen, monsieur Juvin est membre titulaire de la Commission marché intérieur et protection des consommateurs, membre suppléant de la Commission environnement, santé publique et sécurité alimentaire, vice-président de la Délégation pour les relations avec l’Afghanistan et membre de la Délégation pour les relations avec l’Iran.

Ses activités de premier magistrat d’une ville de près de 30000 habitants occupent également une bonne part du temps de monsieur Philippe Juvin. Il est difficile de donner une estimation du temps que requièrent les autres activités extra-professionnelles de monsieur Juvin, mais déjà lorsqu’il exerçait à l’hôpital Beaujon, son absentéisme très élevé avait été déploré.

Les activités de PU-PH de monsieur Philippe Juvin sont pourtant statutairement à temps plein. Nous sommes donc devant un cas d’emploi en grande partie fictif puisque, compte tenu de ses nombreuses activités extra-professionnelles, il est matériellement impossible à monsieur Juvin d’exercer à temps plein son emploi hospitalo-universitaire pour lequel il est pourtant rémunéré à taux plein. Comme les affaires d’emplois fictifs l’ont montré, de tels cas sont susceptibles de recevoir des qualifications pénales. Ni la directrice de l’hôpital européen Georges Pompidou, ni vous-même ne pouvez ignorer la situation litigieuse de monsieur Juvin.

Vous comprendrez aussi que cette nomination fait courir d’autres risques pénaux à madame la directrice de l’hôpital pompidou en cas d’accident se produisant dans un service dont la responsabilité peut être mise facilement en cause du fait de l’absence du chef qu’elle y a nommé.

Sachez enfin que le maintien de monsieur Juvin dans ses fonctions hospitalières serait ressenti comme une insulte pour tous ceux qui servent avec conscience et dévouement l’AP-HP, dans le respect de leur statut et de leur temps de travail.

Il convient de rappeler que le processus de nomination du professeur Juvin à la tête des urgences de l’hôpital Pompidou a été émaillé d’anomalies que notre institution n’aurait pas dû connaître si elle fonctionnait dans l’impartialité.

Trois candidats, dont monsieur Juvin, se sont déclarés pour prendre la responsabilité du service d’accueil des urgences de Pompidou au départ de celui qui en avait la charge depuis 1999 et devait prendre sa retraite en novembre 2012. Il est notoire que l’actuel chef de pôle auquel appartient le services d’accueil des urgences de l’hôpital Pompidou et l’actuel président de la Commission médicale de l’AP-HP, qui exerce à Pompidou, se sont opposés à la venue de monsieur Juvin, car au moins un autre candidat, avait objectivement une bien meilleure épreuve de titres et travaux, et aurait pu exercer de façon effective des fonctions qu’il avait déjà assurées sur un autre site d’urgences. Devant les obstacles rencontrés par monsieur Juvin à s’imposer dans des conditions normales au sein de la communauté hospitalière de Pompidou, à l’instigation de la direction de l’hôpital, un comité ad hoc, soigneusement composé, a fini par exprimer un avis favorable à sa venue. Les considérations objectives auraient dû imposer le choix du candidat le plus méritant. Cela n’a pas été le cas au terme de manœuvres qui ne font pas honneur à notre institution.

Lorsque le transfert de monsieur Juvin de Beaujon à Pompidou a été examiné en Commission médicale d’établissement courant 2011, un vote s’est tenu. Le résultat a d’abord été défavorable à cette mutation, avant qu’un nouveau décompte donne le résultat inverse. Ce vote est suspect d’irrégularité. Il serait souhaitable de solliciter à nouveau la Commission médicale de l’AP-HP.

Pour hâter l’échéance de la nomination du professeur Juvin comme responsable de service, l’administration a procédé récemment à une modification de la structure du service d’accueil des urgences de Pompidou en lui rattachant une unité fonctionnelle de l’hôpital Corentin Celton sans lien privilégié ni direct avec les urgences. Ce rattachement artificiel, fait sans respecter les formes comme cela vous a été signalé, a permis fort opportunément d’enclencher le processus de nomination du responsable de la nouvelle structure ainsi créée.

Parallèlement, le doyen de la faculté de médecine de l’université René Descartes, dont relèvent les praticiens de l’hôpital Pompidou, s’est opposé et s’oppose toujours au transfert du poste universitaire de monsieur Juvin au motif d’une insuffisance notoire de publications scientifiques.

Pour sa défense, Philippe Juvin affirme ne pas être le seul dans sa situation. C’est sans doute vrai. Si vous avez connaissance de cas comparables de cumul de fonctions et de rémunérations, il vous appartient d’y mettre un terme, comme nous vous demandons de le faire pour monsieur Juvin.
Toujours pour sa défense, monsieur Juvin excipe d’un classement des services d’urgences paru dans l’Express en 2011, qui aurait placé le service qu’il dirigeait à Beaujon « au premier rang ». Il s’agit d’un classement des services d’urgence non pas individuel mais en cinq catégories. La méthodologie en est sommaire et repose sur des indicateurs peu pertinents (voir articles ci-joints). Il n’est tenu aucun compte de ce qui importe vraiment, à savoir la qualité et l’efficacité des soins effectivement dispensés aux urgences. Et surtout, ce classement est établi à partir de la qualité des plateaux techniques des hôpitaux et des déclarations des services intéressés, ce qui laisse planer un doute sur l’objectivité des données recueillies en vue de ce classement.

Il serait souhaitable qu’une enquête soit diligentée par l’Inspection générale des affaires sociales sur l’ensemble de cette affaire. Nous allons écrire au ministre du Travail, de l’Emploi et de la Santé pour demander cette enquête car il nous paraît que l’institution que vous dirigez se doit d’être irréprochable et ne peut laisser planer de tels soupçons sur la situation de monsieur Juvin.

Veuillez recevoir, madame la directrice générale, l’assurance de nos respectueuses salutations.

  • Bruno Devergie, vice-président de la Confédération des praticiens des hôpitaux, président du syndicat des praticiens de l’hôpital public
  • Pierre Faraggi, président de la Confédération des praticiens des hôpitaux
  • Anne Gervais, membre de la CME de l’AP-HP
  • Bernard Granger, secrétaire du Mouvement de défense de l’hôpital public, membre de la CME de l’AP-HP
  • André Grimaldi, président du Mouvement de défense de l’hôpital public
  • Christophe Prudhomme, commission exécutive, Fédération CGT de la santé et de l'action sociale

mardi 28 février 2012

Pr. Philippe Juvin : « Nous sommes devant un cas d’emploi en grande partie fictif ...

C'est Le Parisien d'aujoud'hui qui le dit !

Nomination controversée à Georges-Pompidou
Six médecins demandent l’ouverture d’une enquête sur les conditions de nomination de Philippe Juvin, médecin et élu UMP, comme chef des urgences de l’hôpital.

L’« affaire » est au cœur de toutes les conversations de blouses blanches à l’Assistance publique - Hôpitaux de Paris (APHP). Hier, un groupe de six médecins a demandé au ministre de la Santé l’ouverture d’une enquête sur la nomination, vendredi dernier, du professeur Philippe Juvin à la tête des urgences de l’hôpital Georges-Pompidou (XVe).

Une polémique très politique. Ce professeur, ancien chef des urgences de l’hôpital Beaujon (Hauts-de-Seine), cumule les fonctions de député européen (UMP), secrétaire national du parti présidentiel chargé des questions de santé et maire de La Garenne-Colombe. A ce titre, il siège aussi au conseil d’administration de l’Etablissement public d’aménagement de La Défense (ex-Epad).

« Nous sommes devant un cas d’emploi en grande partie fictif puisque, compte tenu de ses nombreuses activités extraprofessionnelles, il est matériellement impossible à Monsieur Juvin d’exercer à temps plein son emploi hospitalo-universitaire pour lequel il est pourtant rémunéré à taux plein », attaquent les six signataires d’une lettre ouverte, adressée hier à la directrice générale de l’AP-HP, Mireille Faugère.

Philippe Juvin, arrivé à Georges-Pompidou comme adjoint le 2 novembre, était pressenti pour succéder dans neuf mois à Patrick Davido, chef historique des urgences de l’établissement depuis sa création, en 1999. Il doit partir à la retraite à l’automne. Mais la procédure s’est accélérée cet hiver : l’AP-HP, dans le cadre de ses regroupements de « pôles », a rattaché aux urgences de Georges-Pompidou une unité de l’hôpital Corentin-Celton (Hauts-de-Seine). Un changement qui, légalement, revenait à créer un « nouveau » service des urgences… et donc à nommer un nouveau chef. Philippe Juvin a été choisi vendredi parmi deux autres candidats. Le titre universitaire normalement rattaché à cette fonction ne lui a cependant pas été accordé par le doyen de la faculté de médecine Paris-Descartes, Patrick Berche. « Quelle différence entre une nomination maintenant ou en novembre? s’interrogeait hier un chef de service parisien, sous couvert d’anonymat. Entre ces deux dates, je ne vois qu’une échéance : celle de l’élection présidentielle. »

A l’AP-HP, on soulignait hier soir que la nomination de Philippe Juvin « est conforme au règlement intérieur » de l’institution. Le professeur, qui a « divisé par deux le temps d’attente aux urgences de Beaujon », dans son précédent poste, a été nommé pour « réaliser un plan d’action dont il rendra compte dans un délai de six mois ».
Contacté, Philippe Juvin restait hier soir injoignable...

Ndlr : Pourtant Philippe Juvin (depuis Bruxelles) disait le 18 juin 2009 : "Je n'abandonnerai pas le service que je dirige" (Beaujon) ... et aussitôt dit, il a postulé à l'hôpital Georges Pompidou. C'est bien connu en politique, les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent.

vendredi 24 février 2012

AP-HP : polémique autour de la nomination de Philippe Juvin (UMP-PPE) à l'hôpital Georges Pompidou (suite)



L'éventuelle nomination du professeur Philippe Juvin à la tête des urgences de l'hôpital européen Georges-Pompidou ne fait pas que des heureux du côté de l'Assistance publique des hôpitaux de Paris (AP-HP). En cause: le trop grand nombre de casquettes déjà portées par ce boulimique des fonctions.

Philippe Juvin et Jean Sarkozy

L'actuel chef des urgences de l'hôpital Beaujon, qui postule à l'hôpital Georges-Pompidou depuis l'annonce de la fermeture programmée de son service, est en effet très engagé en politique.

Maire de la Garenne-Colombes, député européen, secrétaire national UMP, membre du conseil d'administration de l'établissement public pour l'aménagement de la Défense (EPADESA) et conseiller régulier du candidat Sarkozy pour les questions de santé: la liste des attributions laisse la CGT dubitative.

«Ce professeur de médecine est rémunéré pour donner des cours, faire de la recherche et s’occuper des malades. A moins d’être un surhomme, comment pourrait-il mener à bien toutes ses activités, sans en négliger aucune ? (...) Heureusement qu'il a été obligé, pour cause de cumul des mandats, de lâcher son poste de vice-président du Conseil général des Hauts-de-Seine », ironise le syndicat dans un communiqué.

De son côté, le Mouvement de Défense de l'Hôpital Public (MDHP) affirme que « par des artifices de procédure, on cherche à évincer le chef de service actuel (...) et à désigner de façon précipitée Philippe Juvin pour prendre sa place ». Soulignant que dans son poste de chef des urgences à l'hôpital Beaujon « son absentéisme avait été signalé », le MDHP ajoute que « l'urgence de cette nomination semble moins tenir aux besoins du service qu'au calendrier électoral ».

La décision de la direction de l'hôpital Pompidou pourrait être prise dès ce vendredi. Interrogé par le Quotidien du médecin, Philippe Juvin déplore cette polémique. « On ne m’a jamais reproché de cumuler des fonctions quand j’étais chef de service aux urgences à Beaujon qui s’est classé premier au classement de l’Express l’an dernier, souligne-t-il. Et puis l’HEGP m’a embauché en connaissance de cause». Il se défend également de tout copinage : « J’ai été nommé à l’issue d’une procédure rigoureuse à laquelle ont participé trois candidats et la totalité de l’HEGP souhaite qu’une nouvelle organisation soit mise en place * ».

Source : LeParisien.fr

Lire aussi :   



* Ndlr : déjà, la direction de l'hôpital Beaujon avait engagé le Dr Philippe Juvin pour sa supposée prochitude d'avec le Palais pour faire "avancer les dossiers". Résultat des courses : le service des urgences de l'hôpital Beaujon ferme ...

http://lepotrouge.blogspot.com/

La nomination de Philippe Juvin à la tête des urgences de l'Hôpital européen Georges Pompidou critiquée


La nomination de Philippe Juvin, responsable santé de la campagne de Nicolas Sarkozy, comme prochain patron des urgences de l’HEGP fait des remous. Après la CGT, c’est le très actif Mouvement de défense des hôpitaux publics (MDHP) qui y trouve à redire ... (Flash Info du legnéraliste.fr )


C'est donc fait : Philippe Juvin 1/ qui avait juré ses grands dieux ne jamais abandonner le service des urgences de l'hôpital Beaujon de Clichy 2/ qui avait déclaré vouloir des députés européens qui se consacrent entièrement à leur mandat (sic) a finalement été nommé Chef du service des urgences de l'hôpital européen Georges Pompidou (ndlr : c'est le mot européen qui lui plaisait surtout).

Voici ce qu'en disait déjà le journal Marianne en 2010 :

Pr. Philippe Juvin à l'AP-HP : presque un emploi fictif ...

" La chefferie des urgences de l'hôpital Georges Pompidou pourrait ainsi être attribuée à Philippe Juvin, actuel chef des urgences à l'hôpital Beaujon, maire, eurodéputé, membre de la commission Alzheimer et secrétaire national de l'UMP.

Presque un emploi fictif, dans un hôpital qui, toujours selon le directeur, souffre d'une masse salariale «importante»…"



Par Clotilde Cadu. Marianne 09 avril 2010

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Citation : «La rupture passe par de nouvelles têtes et surtout des députés européens qui se consacrent entièrement à leur mandat». Philippe Juvin, Le Figaro 24.10.2008

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Quand Philippe Juvin jurait qu'il n'abandonnerait pas Beaujon ... (son appel à lui du 18 juin ...)

Le Parisien


Le Canard enchainé du 11.01.2012


A lire sur le même sujet :

  • Vent de colère à l'hôpital Beaujon (ici)
  • Le médecin traitant de Sarko (ici)
  • La plume et le bistouri (ici)
  • Quand il se voyait président (ici)
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 Vu sur : www. Le pot rouge.com




mercredi 22 février 2012

La nomination du Pr Juvin à Hôpital européen Georges Pompidou contrarie la CGT


Le quotidien du médecin.fr  
22/02/2012


La nomination du Pr Philippe Juvin à la tête du service des urgences de l’Hôpital européen Georges Pompidou (HEGP) n’est pas du goût de la CGT. La fédération de la santé et de l’action sociale du syndicat appelle la direction générale de l’Assistance publique des hôpitaux de Paris (AP-HP) à ne pas la valider. Elle reproche à Philippe Juvin, secrétaire national de l’UMP, une trop grande proximité avec l’actuel Président de la République et de cumuler trop de fonctions.

« Ce professeur de médecine est rémunéré pour donner des cours, faire de la recherche et s’occuper des malades. Comment mener à bien toutes ses activités sans en négliger aucune », s’interroge par ailleurs le syndicat.

Jusqu’à ce jour chef du service des urgences de Beaujon, Philippe Juvin est maire de la Garenne-Colombes et député européen à Strasbourg. Il vient d’être désigné pour s’occuper des questions de santé dans l’équipe de campagne de Nicolas Sarkozy.

Joint par le Quotidien, Philippe Juvin déplore cette polémique. « On ne m’a jamais reproché de cumuler des fonctions quand j’étais chef de service aux urgences à Beaujon qui s’est classé premier au classement de l’Express l’an dernier, souligne-t-il. Et puis l’HEGP m’a embauché en connaissance de cause. » Le Pr Juvin balaie également les accusations de copinage avec le chef de l’État : « J’ai été nommé à l’issue d’une procédure rigoureuse à laquelle ont participé trois candidats et la totalité de l’HEGP souhaite qu’une nouvelle organisation soit mise en place ».

CH. G

Source : http://www.lequotidiendumedecin.fr/

Petit papier du Canard enchainé sur le même sujet (11.01.12)